Le patient, les réseaux sociaux… et le pharmacien !

Au fur et à mesure que la recherche progresse, tout ce qui touche à notre santé évolue aussi bien au niveau des mesures préventives que curatives. Si le rôle du patient est primordial celui du pharmacien d’officine et de la presse digitale spécialisée, devient de plus en plus important notamment en Afrique subsaharienne.

Historiquement la maladie était autrefois une fatalité que les individus subissaient. Quelques sorciers ou chamans ont eu leur heure de gloire, puis on a découvert que la technique allait éliminer la maladie par une sorte d’immortalité chimique. Entre 1960 et 1985, on reconnait que les médecins sont capables de traiter bien des maux et l’on découvre une médecine qui est enfin crédible. Mais l’affaire du sang contaminé révèle certains faibles. A partir des années 2000, nous assistons à la montée en puissance des consommateurs qui veulent savoir ce qu’il en est de leur santé et de leur vie. Des individus non professionnels s’impliquent.

Le malade et sa maladie

Jusqu’à aujourd’hui, le médecin n’était pas éduqué pour parler au patient : il était formé pour soigner les maladies, pas les malades. Il fait un diagnostic, puis demande des examens cliniques avant de procéder à des examens complémentaires. Pourtant, un malade est bien plus compliqué que la maladie qu’il porte. Ce que chacun sait de notre corps et de ses désordres implique le rôle croissant du patient au niveau de la prévention de ses maux (cholestérol, diabète, hypertension artérielle…). Le médecin ne peut pas obliger une personne qui ne présente aucun symptôme à suivre un traitement, mais le patient ne peut pas le faire sans lui.

Les réseaux sociaux et l’information santé

La santé appartient désormais aux malades. Les médias ont tout de même un rôle majeur à jouer dans leur prise de conscience vis-à-vis de leur santé. Certains sont surtout informatifs, d’autres se font pédagogues. Mais, ces derniers ne doivent pas faire de la médecine à la place des médecins ou des pharmaciens. La presse digitale a une responsabilité qu’il faut savoir nuancer en matière d’éducation thérapeutique du patient. Ce qui explique en partie la recherche croissante du public en matière d’information touchant la santé, les nouveaux produits pharmaceutiques, les produits parapharmaceutiques, dispositifs médicaux et appareillages, les conseils, etc… sur les réseaux sociaux. Les médecins possèdent le savoir-faire, mais pas toujours le faire savoir. C’est là que les médias peuvent apporter un regard juste. Mais le regard juste d’aujourd’hui sera différent du regard de demain. Tout évolue en matière de diagnostic, traitement et de diffusion des données.

Un changement des mentalités

Autrefois, on parlait de droit aux soins et aujourd’hui de droit à la santé qui devient un droit collectif. Les assureurs, les politiques de couvertures maladie et les professionnels de santé protègent un individu particulier : le patient ! La loi Kouchner est un point de départ, car le patient est devenu propriétaire de son dossier. Le Dossier médical personnalisé (DMP) est un bien collectif autour duquel nous sommes tous solidaires. On parle d’ailleurs de médecin traitant et d’équipe soignante.

Le Dossier pharmaceutique qui va être accroché au DMP permettra un véritable accompagnement médical puisque tous les médicaments prescrits y figureront.

La relation de confiance entre le patient et son pharmacien

Par manque de temps ou pour d’autres raisons, les patients n’osent pas tout dire au médecin et préfèrent parfois s’adresser aux médias. Le courrier des lecteurs des magazines mais aussi les attentes sur les réseaux sociaux, reflètent cette demande. Ces lieux d’échanges privilégiés actuellement, qui constituent un véritable indicateur de santé. La difficulté, c’est que nous n’avons pas toujours la place pour que leurs propos puissent s’exprimer au comptoir. En revanche, le fait de conseiller aux patients de s’adresser à leur pharmacien, qui est souvent beaucoup plus accessible, permet ainsi à la presse digitale d’être aussi un acteur dans le domaine de la prévention. En effet, le pharmacien d’officine en Afrique subsaharienne est souvent le premier à répondre aux questions que le patient lui pose après avoir lu telle ou telle information complémentaire. Le concept, tout à fait original, le site web pharmaechos.com répond à cette double exigence : informer le patient et l’inviter à entretenir une relation basée sur la confiance avec son pharmacien.

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