La phytothérapie clinique et les phytomedicaments

PREFACE : Ce document est un recueil de résultats propres de quelques médecins qui pratiquent au quotidien la phytothérapie clinique et prescrivent exclusivement les phytomedicaments et les préparations à base de plantes, il constitue d’une part un témoignage net et précis de la crédibilité de l’Enseignement Post-Universitaire (EPU) dispensé par la jeune faculté de pharmacie de Monastir (crée 1975) et l’Association Tunisienne des Plantes Médicinales (visa de 1989) et d’autre part de l’efficacité et de l’innocuité des produits utilisés. Tous ces médecins ont suivi et validé l’EPU.

A l’occasion de ce deuxième congrès de phytothérapie clinique CIP 2017 (le premier congrès a eu lieu en mai 1993), les organisateurs ont tenu à diffuser ce document préparé entièrement par des médecins tunisiens (celui du congrès de 1993 rapporte uniquement les résultats des médecins de la Société Française d’Endobiogenie Médicale (SFEM).

Le métier de médecin et de pharmaciens nous a montré la complexité des problèmes organiques, l’interdépendance et la complémentarité de tout ce qui participe à la vie, le caractère adaptatif de toutes les fonctions de l’organisme, voire la spécificité du terrain de chaque malade.

Ainsi le terrain constitue la base et l’ossature incontournable pour tout diagnoctic.

La connaissance détaillée des facteurs d’agression devient ainsi une nécessité pour l’établissement des causes exogènes, et des moyens de lutte. Également toute conception purement endogène de la maladie serait aussi condamnée à l’impasse, car elle négligerait les facteurs essentiels du milieu.

L’endobiogenie considère la symptomatologie présentée par le malade comme la traduction d’un déséquilibre organique, contre ou pour lequel l’organisme lutte. Ce déséquilibre doit être déterminé avec précision si on veut aider l’organisme à se défendre et à reprendre son équilibre initial.

Le terrain est donc un ensemble vivant structurel par lequel l’être maintient son homéostasie. Il s’y maintient par une régulation qu’il exerce au sein de son milieu intérieur, et dans ses rapports avec l’extérieur.

Cette notion d’endobiogenie ; dispensée au niveau de l’EPU, a marqué la vision de la pratique médicale, et a donné la possibilité de se rapprocher de plus en plus du patient, car le diagnostic de terrain demande une anamnèse approfondie et une connaissance minutieuse de tout ce qui touche la malade.

L’endobiogenie nous oblige à retrouver cette intelligence de la véritable connaissance du fondement de l’être humain, par son double aspect, sa simplicité d’un côté mais aussi la complexité de ses actions qui n’a d’égal que celle de la physiologie humaine. Intelligence qui rend la pratique de cette médecine agréable et enrichissante aussi bien pour le médecin que pour le malade.

Comme la connaissance de la physiologie humaine est incontournable pour la pratique de l’endobiogenie, celle de la pharmacognosie des plantes médicinales est indispensable à la thérapeutique.

En effet, si l’allopathie fait appel à une molécule chimique à structure parfaitement élucidée et une pharmacocinétique bien connue, la phytothérapie, inspirée souvent à une tradition ancestrale ; fait appel au totum de la plante constitué par un extrait purifié des substances biologiquement actives dont certaines peuvent servir de tracteurs indispensables pour le contrôle de qualité du produit utilisé.

Les résultats observés par les cliniciens qui pratiquent la phytothérapie clinique en publique ou libre pratique sont parfois spectaculaires, et confirment la réalité du fondement de la théorie de l’endobiogenie.

Ce deuxième congrès International de phytothérapie clinique « CIP2017 » nous offre l’occasion de présenter des résultats, de confronter des connaissances et d’échanger des expériences en vue d’une meilleure insertion de la pratique de la phytothérapie clinique dans le système de santé mondial.

À ce titre nous demandons aux institutions nationales concernées, et à l’OMS de procéder à l’évaluation de cette expérience ; une initiative prise par la jeune Faculté de Pharmacie de Monastir, (l’unique faculté de pharmacie de la Tunisie) et une ONG savante (l’Association Tunisienne des Plantes Médicinales).

Présidents du comité scientifique de CIP 2017 : Pr Rachid CHEMLI – Dr Ahmed CHAKROU

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