Comme une ville ou un village dans les pays d’Afrique sud saharienne, les établissements de santé disposent de leurs propres officines : les pharmacies à usage intérieur (PUL). Les pharmaciens hospitaliers qui y exercent ont tous suivi un long cursus. Dans les hôpitaux publics, il leur faut avoir réussi le concours de l’internat en pharmacie après 5 ans d’études, valider 4 années de formation en tant qu’interne, puis réussir le concours national de praticien hospitalier. Dans le secteur privé, le poste est accessible par le même parcours, ou par l’obtention d’un diplôme complémentaire au doctorat de pharmacie.
Partout, le quotidien du pharmacien hospitalier en exercice est comparable notamment de la polyvalence aux spécialisations. Très polyvalent dans les petits établissements, plus spécialisé dans les grands, il est amené à remplir des missions multiples. Il gère les achats, l’approvisionnement et la délivrance des médicaments, mais aussi de dispositifs médicaux aussi différents que les pansements. Il participe à l’éducation thérapeutique du patient par des conseils pratiques. Il veille aussi à leur bon usage dans son établissement. C’est à lui de sécuriser le circuit du médicament dans son hôpital ou sa clinique, de prévenir la survenue d’incidents et d’effets indésirables (pharmacovigilance, matériovigilance), et d’analyser les prescriptions des médicaments délivrés dans les services mais aussi à des patients non hospitalisés. Le pharmacien hospitalier supervise et contrôle également, au sein de sa PUI, des préparations destinées à une population particulière (poudres ou sirops pour nourrissons) ou à un usage spécifique (chimiothérapies, poches de nutrition). C’est encore le pharmacien hospitalier qui gère la stérilisation des plateaux d’instruments utilisés dans les salles d’opération. Il participe également l’enseignement et à la formation de ses futurs collègues notamment et quand son établissement conduit un essai clinique, c’est encore à lui de stocker et de délivrer le médicament testé !